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La Moldavie se sépare de la Russie pour mieux se rapprocher de l’Occident

Pour le président du Parlement moldave, l’appartenance à la Communauté des Etats indépendants, créée à l’issue de la dislocation de l’URSS, n’a résolu aucun des problèmes du pays.

 

La Moldavie coupe les derniers liens historiques qui la reliaient à la Russie. Le président du Parlement moldave, Igor Grosu, a ainsi annoncé, lundi 15 mai, l’intention de l’ex-république soviétique de se retirer de l’accord sur l’Assemblée interparlementaire de la Communauté des Etats indépendants (CEI). Enclavée entre la Roumanie et l’Ukraine, située aux limites de la zone d’influence russe et aux frontières orientales de l’Union européenne et de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), la Moldavie entend se rapprocher de l’Occident.

Lors de la dislocation de l’empire soviétique, les forces centrifuges à l’œuvre en URSS n’ont pas épargné l’ancienne République socialiste soviétique moldave (RSSM) : la minorité russophone et prosoviétique de Transnistrie a fait sécession de la Moldavie et s’est autoproclamée indépendante, sans reconnaissance internationale.

La RSSM a déclaré son indépendance vis-à-vis de l’Union soviétique en août 1991, mais a décidé de conserver un lien avec l’ancienne puissance tutélaire. En décembre 1991, elle devient membre de la Communauté des Etats indépendants (la CEI), organisation intergouvernementale composée de neuf des quinze anciennes républiques soviétiques, dont le but est de permettre un « divorce civilisé » plutôt qu’une rupture brutale lors de la dislocation de l’URSS.
Dans les faits, elle est rapidement apparue comme une coquille vide qui n’est en rien un ensemble politique intégré, comme peut l’être l’Union européenne, mais qui a surtout pour but de préserver l’influence de la Russie sur ses anciens satellites. Après plus de trente ans d’appartenance à cette organisation, la Moldavie décide à son tour de jeter l’éponge. Avant elle, la Géorgie et l’Ukraine avaient déjà rompu avec l’ancien grand frère soviétique : en 2009, après la guerre d’Ossétie du Sud, pour la première, en 2018 pour la seconde.

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