Politique

BRICS et Afrique, Quelle Influence?

Le sommet annuel du groupe des grands pays émergents aura lieu les 6 et 7 juillet prochains à Rio de Janeiro (Brésil). Sans le président chinois Xi Jinping, ni son homologue russe Vladimir Poutine.

Initialement, le terme « BRIC » désignait quatre pays qui s’étaient regroupés en 2009, à savoir le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Quatre pays que Jim O’Neill, économiste au sein de la banque d’investissement de Goldman Sachs, voyait comme des pays capables d’avoir une influence globale sur le monde d’ici 2050.

Avec l’arrivée de l’Afrique du Sud en 2011 (South Africa en anglais), les BRIC sont devenus BRICS. Depuis, d’autres pays ont fait leur entrée au sein de ce groupe, à savoir l’Iran, l’Indonésie, les Emirats Arabes Unis, ainsi que deux pays africains : l’Egypte et l’Ethiopie. On parle désormais de BRICS+.

Ce bloc représente aujourd’hui 40% de la population mondiale, ainsi que plus d’un tiers de la croissance économique mondiale, sur la base de la parité de pouvoir d’achat, dépassant ainsi le groupe des pays développés du G7.

Les membres fondateurs des BRICS plaident en faveur d’un ordre mondial multipolaire et d’une plus grande voix pour les pays en développement rapide du Sud dans les affaires mondiales – en d’autres termes, un défi majeur pour un ordre politique et financier dominé par les Etats-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Les BRICS contrôlent en effet des marchés de matières premières (40% de la production mondiale de pétrole, par exemple) ainsi que les trois quarts des terres rares. Par ailleurs, les échanges entre ces pays ont déjà dépassé les 850 milliards d’euros.

Par ailleurs, les BRICS ont créé la « Nouvelle Banque de Développement », une alternative à la Banque Mondiale, ainsi qu’un nouveau mécanisme de soutien financier en cas de crise économique, pour rivaliser en partie avec le rôle du FMI (Fonds monétaire international).

Des perspectives qui pourraient s’avérer intéressantes pour l’Afrique, que les BRICS voient comme un partenaire stratégique en matière de commerce, de ressources et d’équilibre géopolitique. De fait, « nous soutenons pleinement les efforts de l’Union africaine, des organisations régionales africaines, des Nations Unies et d’autres institutions et pays » pour trouver des solutions politiques et diplomatiques aux crises que traverse le continent africain, a récemment déclaré Mauro Vieira, le ministre brésilien des Affaires étrangères.

Car une stabilité du continent pourrait permettre de préserver des intérêts économiques croissants. Voire de renforcer les liens entre les pays du Sud.

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