Le jeudi 3 juillet 2025 à 19 h 54 min 43 sec UTC (soit 21 h 54 à l’heure de Paris), la Terre atteindra un moment astronomique bien particulier : l’aphélie. Ce terme désigne le point de l’orbite terrestre où notre planète se trouve à la plus grande distance du Soleil.
Une orbite elliptique, pas parfaitement circulaire
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, la Terre ne décrit pas un cercle parfait autour du Soleil. Son orbite est légèrement elliptique, avec une excentricité très faible (environ 0,0167). Cette particularité entraîne des variations de la distance Terre-Soleil tout au long de l’année.
Deux points principaux jalonnent cette trajectoire :
Le périhélie, lorsque la Terre est au plus proche du Soleil,
L’aphélie, lorsqu’elle est au plus loin.
Une distance maximale de plus de 152 millions de kilomètres
À l’aphélie de 2025, la distance entre la Terre et le Soleil atteindra 152.087.738 kilomètres, selon les données du Laboratoire Temps Espace (anciennement Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides). En comparaison, la distance minimale, enregistrée lors du dernier périhélie le 4 janvier 2025, était de 147.103.686 kilomètres. Cela représente une différence d’environ 5 millions de kilomètres.
Une variation qui n’influence pas les saisons
Malgré cette différence de distance, les saisons ne sont pas déterminées par la position de la Terre par rapport au Soleil. C’est l’inclinaison de l’axe terrestre, d’environ 23,5°, qui détermine l’alternance des saisons. Ainsi, l’hémisphère incliné vers le Soleil reçoit davantage de lumière et de chaleur : c’est l’été. En 2025, le solstice d’été a eu lieu le 21 juin à 4 h 42 (heure de Paris).
Un glissement progressif dans le calendrier
Les dates du périhélie et de l’aphélie changent légèrement chaque année, avançant d’environ 20 minutes par an. À ce rythme, dans moins de 5.000 ans, l’aphélie aura lieu autour de l’équinoxe d’automne. Et dans près de 10.000 ans, elle coïncidera avec le solstice d’hiver.
L’aphélie est un phénomène astronomique fascinant qui nous rappelle que l’orbite terrestre, bien qu’elle paraisse régulière, est sujette à des variations. Si cet éloignement du Soleil ne perturbe pas notre climat, il témoigne de la précision et de la complexité des mouvements célestes.