Les troubles du spectre de la schizophrénie
La pathologie schizophrénique est une des pathologies psychiatriques qui soulèvent encore de nombreuses interrogations. Nous ne disposons d’aucun signe pathognomonique qui permette de la spécifier, et son étiologie reste complexe. Elle est considérée comme une pathologie neurodéveloppementale dont la survenue se situe au décours de la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Pour autant, les avancées empiriques, théoriques et méthodologiques non négligeables en psychopathologie cognitive, en pragmatique linguistique et les progrès considérables, en particulier dans le domaine de l’électrophysiologie et de l’imagerie cérébrale, contribuent à une meilleure caractérisation des troubles schizophréniques.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, les troubles schizophréniques touchent environ 1 % de la population mondiale. Elle affecte le fonctionnement de l’individu dans sa globalité, au niveau social, familial, psychique, voire psychomoteur, remettant en cause l’intégrité de sa vie mentale au sein même de la conscience de soi et de sa représentation.
Elle touche ainsi les aspects les plus intimes du psychisme comme l’initiation de l’action et l’organisation même de la pensée. Elle a des répercussions au-delà de la vie psychique par le handicap psychosocial qu’elle représente, mais aussi en réduisant l’espérance de vie des personnes qui en souffrent suicides, problèmes physiques qui sont la conséquence d’une difficulté d’accès aux soins et d’une mauvaise hygiène de vie.